En 1969, alors que le monde est en pleine effervescence culturelle, les Beatles offrent au monde Abbey Road, un album qui, pour beaucoup, incarne l’apogée de leur art. Malgré les tensions internes croissantes, cet opus ne laisse rien transparaître des dissensions, offrant une harmonie musicale sans égale.
La genèse de cet album est marquée par une volonté de retour aux sources. Paul McCartney, conscient des frictions nées lors des sessions de Get Back (qui deviendra plus tard Let It Be), sollicite le producteur George Martin pour recréer la magie des débuts. Martin accepte, à condition que les Beatles travaillent “comme avant”. Ainsi naît Abbey Road, fruit d’une collaboration retrouvée.
La pochette de l’album est devenue légendaire : les quatre musiciens traversant le passage piéton devant les studios d’Abbey Road. Cette image, simple en apparence, alimente de nombreuses spéculations.
Notamment, la tenue de Paul McCartney, pieds nus et une cigarette à la main, alimente la rumeur de sa prétendue mort et de son remplacement par un sosie. La plaque d’immatriculation de la Volkswagen blanche en arrière-plan, “LMW 28 IF”, est interprétée par certains comme “Linda McCartney Weeps” et “28 IF” suggérant que Paul aurait eu 28 ans “si” il était encore en vie, bien qu’il n’avait que 27 ans à l’époque. Ces interprétations, bien que fantaisistes, ajoutent au mystère de l’album.
Musicalement, Abbey Road est un chef-d’œuvre. Here Comes the Sun, composée et interprétée par George Harrison, est une véritable éclaircie au milieu de l’album. Ironiquement, John Lennon n’y participe pas, marquant symboliquement le début de la fin pour le groupe. Quelques semaines avant la sortie de l’album, Lennon annonce son départ, scellant ainsi le destin des Beatles.
Pour moi, Abbey Road est plus qu’un simple album. C’est une passerelle vers des souvenirs précieux, notamment ceux partagés avec mon père, grand amateur des Beatles. Il m’a transmis cette passion, et notamment m’a donné envie d’écouter cet album. Abbey Road est, à mes yeux, la lettre d’adieu parfaite d’un groupe au sommet de son art, une œuvre intemporelle qui continue d’inspirer et d’émouvoir.
Si vous n’avez pas encore plongé dans cet univers, je ne peux que vous encourager à le faire. Laissez-vous porter par les mélodies, les harmonies et l’énergie d’un groupe légendaire au sommet de son art.

